La Droite du Réel
On te réveille.
Tu n’as rien demandé..
Et c’est parti, Pour une journée, une année, une décennie, une vie?
Tiré du rien tu vas payer, Pour un truc que tu n’as pas fait, Dont tu as tout oublié, Qui n’a peut être jamais existé.
**
Hier,
c’est aujourd’hui.Si tu comprends cela, Tu as tout compris. Hier, c’est aujourd’hui,
Et demain, aussi.
Si tu comprends cela, Alors tu as fini.
Fini de faire ton temps.
Et après? C’est reparti?
**
« A bientôt… peut être »
Et je suis parti dans la Vie.Et je suis
parti, me parfumer de nuit encore imberbe, m’habiller de son drôle
de silence, couvrant chacun des bruits de ce qui sera la veille
bientôt.
Marcher, ne pas s’arrêter. Marcher,
c’est respirer. Marcher tout droit.
Une droite. La Droite du Réel.
Une marche solitaire, un début de
soirée, une réflexion, une purification, un enfouissement au plus
profond de mon mal.
Je veux me retrouver. Retrouver cette
liberté entraperçue dont j’ignore le nom, pour l’instant. J’ai
beau l’appeler. Elle ne répond pas. Elle n’entend pas. Elle ne
se montre pas.
**
Une nuit qui s’installe. Lourde et pesante.
Chargée d’humidité, d’humilité.Une nuit qui s’installe pendant que les boulevards s’assèchent.
Une nuit sourde et trainante, dégoulinant des façades, descendant au sol, mètre après mètre, léchant le bitume, teintant la Ville, la Vie, le Jour et sa lumière. Une nuit qui s’étale sur son territoire, recouvre de son drap d’obscurité et propose sa vision de l’humanité.
J’ai quitté la Vie, cet ennui, cet entrelacement de cycles qui forment la chaine de notre asservissement. J’ai dénoué le dernier noeud de la corde qui attachait ma frêle esquile, à cette démence. Plutôt ne rien être, que paraître. Une absence plutôt qu’un non sens. Une absence plutôt que l’indécence.
J’ai quitté la vie pour rejoindre
le Temps
**
Le Temps est une longe,
Dont j’aimerais me délivrer,
Pour quitter ce songe,
Et devenir Divinité.
Quelquefois, il s’allonge,
devient autre ennui,
Se fait indolent
Sur un lit de nuit.
Quelquefois il se la joue sourd
Et me ment,
Me joue ses tours,
L’insolent!
Le Temps est une longe
Que j’aimerais ronger,
afin que je quitte ce songe
Et
redevienne Divinité.
**
Marcher, ne pas s’arrêter. Marcher pour
exister.Se teinter de la vibration générale. Suivre ma droite Irréelle, ma droite brisée par mille pensées, par mille regrets, par mille espoirs abusés. La marteler à petits pas. Une ligne de non vie, une ligne d’envie.
Suivre sa droite. Quand elle tourne, je contourne, à distance, tenu en laisse par la curiosité et une fausse liberté.
Les grains de nuit s’égrènent lentement.
« Noctons » gloutons,
avaleurs de lumière.
**
Je continue mon chemin de rien.
En vérité, tout m’appartient.
Ce Tout n’est qu’un Rien.
Un Rien qui aurait réussi.
Un Rien qui se serait rempli.
Rempli d’orgueil, de mépris.
Zéro et héros
Zéro et Un.
Du Vide et puis du Plein
D’un coup,
Partout,
Chacun
le sien.
NUIT
L’Univers me vibre toutes les nuits Qu’il n’existe pas.
Et moi, ben, j’y crois.
Je crois à ceci et à d’autres cela Qu’il me chante parfois, Luisant de sa lumière sur les toits, Filant ses tissus de silences ambigus.
Fin de soirée. Des noctambules, au goutte à goutte, reviennent canailles, accompagnés ou malheureux, bredouilles, avec le petit vent au bout du bras. Ils croisent de loin en loin, les « cueilleurs de nuit ». Ces hères qui trainent le caniveau, à la recherche d’un pain, d’une dignité, d’un mégot, dans l’obscurité. Leur galère c’est la vie. Leur malheur est d’avoir eu envie. Deux mondes qui se côtoient. Deux hontes différentes. Deux manières de détourner les yeux. Lorsqu’ils se croisent gênés, essaient de s’ignorer, S’observent, une fois dépassés. De la Roche Tarpéïenne au Capitole, il n’y a qu’un regard. Les noctambules et les cueilleurs de nuit. Les somnambules et ceux qui sont tombés du lit. Damnés sans avoir compris, Pourquoi, ils avaient failli.
**
Un mégot,
Puis un autre,
Et un autre,
Le genou prend le pli.Se baisser devient si facile.
Se rabaisser aussi. Pourtant, le jour c’est plus difficile, Quand tu as ta dignité qui t’observe avec mépris. Un mégot après l’autre, Fausse liberté, Gratuité, pas de limites, Une habitude, une trappe, Quand tout, depuis longtemps dérape. A quoi bon rester debout, Quand tout le monde est sur les genoux. A quoi bon! Résister à quoi. Résister pourquoi? Où est elle maintenant Cette dignité étique? Un mégot qu’on enfouit dans sa poche. Un magot. un peu de tabac . passer à trépas.
**
Soleil de minuit
Soleil de nuit
Soleil qui luit
Soleil qui fuit.
**
Je dévore le paysage avec des
yeux
De prince ou de gueux
Arrogant et souffreteux.
**
Milieu
de nuit
Il y
avait des nuits
Où je
ne me sentais plus vraiment exister.
J’étais
dans les pas d’un autre.
J’étais
parfois l’Autre.
L’autre
rôle qui m’habitait,
Au
delà du fil de ma fragile raison.
Je
comptais les étoiles sur la toile pourpre.
Je
comptais sous le voile.
Je
comptais les voitures.
Je
comptais les gabians,
Aux
aguets sur les toitures,
Observant,
méfiants.
J’oubliais
ce qui comptait vraiment.
Je
déambulais,
A pas
irréguliers,
La
tête étrangement dérangée
par
mille et un regrets.
J’étais
l’Autre et les autres
n’existaient
plus, n’existaient pas.
Ma
pauvreté au bras,
accompagnait
mon échappée.
Une
pauvreté différente,
Une
solitude de naissance,
Une
solitude d’insouciance,Arrosée constamment par une colère inexpliquée, Pareille à une fleur fanée, sur un sol aride, Prenant le vent de face, impavide. La Folie m’approchait, Me soupesait, me délaissait Puis, quelques rues plus loin, Me revenait. Me promettait mille errances, le Sommet, Le plaisir de l’Insouciance et une véritable liberté. « Détaches toi, détaches toi. » Qu’elle me disait. « Relâche toi et laisses toi emmener. Détaches toi de la Terre et viens planer.«
**
De plus en plus seul, de
plus en plus roi. L’obscur a pris la relève et m’enlève. Je
m’enfonce profondément. Tête et corps dissociés.La rue est ruelle. Plus personne, plus de voiture. Je décore la nuit, De souvenirs passés, A la mesure de mon désespoir, ré-trafiqués. Rien ne se passe et tout passe? Jamais je ne me lasse, De cette vacuité. C’est quand la folie m’enlace Que je suis le plus comblé. Je deviens esprit, Souffle Pensant, Souffle planant sur le bitume,
La tête vide, à la recherche en vain, d’une atmosphère, une vibration à chevaucher, à dompter, de quartier en quartier.
**
Il y a l’Oeil. Quelqu’un
derrière?
L’Oeil, témoin de mon errance.
Unique et multiple
Partout. Muet.Voir tout. Ne rien oublier.
Voir tout. Ne rien regarder. L’Oeil et sa patrouille. Quadrillage sur bitume. Ne plus avoir la trouille. Quadrillage d’amertume. Je te vois.Tu me vois.
Sur tes nombreux mâts.
Video. Je vois, Que tu suis mes pas. Pourquoi?
Me protéger de quoi? De Toi? De Moi? Je ne cherche que la sortie à tout cela. M’évader avant d’être trop las,
Orphelin de tout. Je ne veux que m’en aller, marcher.
Marcher et oublier.
Oublier cet Oeil froid et mauvais, Qui me regarde, aux abois.
Un antechrist borgne observant ses sujets.
Observant ceux, qui l’ont fait roi. Video. Je vois. Un système finissant.
Un triangle dément. l’Oeil au sommet, insolent. L’Oeil observant. Son Caïn d’occasion. Un Caïn immaculé. Jouer sa déraison, sur la scène des scènes, Une prison à ciel ouvert. Une prison d’illusions. Video. Je vois. Je vois du vide et son vide, Du vide d’espace et de Temps, En ce milieu de nuit, Pendant que le Silence pleure et crie. Du Temps qui s’espace. De l’espace qui se détend.
**
Parfois j’imagine
qu’ils sont nombreux, à nous regarder. Nous regarder les divertir.
A rire de nous. Copies de copies de copies. Les jouets c’est nous!
Au dessus d’eux, combien sont ils à nous observer? A l’étage du dessus.
**
Y a Eux et y a Nous.
Y a Eux. Eux c’est Nous. A l’étag’ du d’ssus, Les « gros pardessus », Cachés dans nos cieux, Nous scrutent et nous jouent. Se nourrissent de nous.
Qui sont ces faux dieux? Qui sont… Je m’en fous! Que veulent ils? Ils veulent tout. Ils veulent Nous. Nous rendre fous, A leurs genoux, Qu’on tende la joue Alors qu’Eux c’est Nous. Différents et mieux, Originaux gracieux, Jouant un drôle de jeu, Jouant sans émotion Un jeu dont nous sommes pions Alors que Nous, c’est Eux. Seraient ils méchants, Ou seulement ignorants? Ignorant que Nous, c’est Eux, Et au dessus, Au dessus de nous deux, D’autres « gros pardessus », Jouent avec eux, jouent aux faux dieux. Et c’est ainsi A l’infini, De mieux en mieux, Sujets et dieux.
**
Réveillez vous!
Libérez vous!
Aveugles et à genoux.
Révoltez vous!
Arrêtez tout!
Programmes ou Automates.
Animaux à deux pattes.
Libérez vous bêtes de somme.
Refusez tout. Devenez Hommes!
Cassez le cercle.
Mort et résurrection.
La rébellion,
C’est de ne pas jouer.
Jouer un rôle choisi par d’autres.
Jouer à être « jouet ».
La suite ne me concerne plus.
**
le
Temps ronge la Nuit,
En
fait de la poussière de Jour,
Que le
petit vent de l’aube, dispersera.
Je
sillonne la ville.
Electron
servile.
Minuscule
paquet d’énergie,
Dans
une ville processeur,
Avec
ses ruelles, ses rues,
Ses
bâtiments condensateurs.
Un
électron servile tenu en laisse,
Avec
l’illusion d’une vie,
Qui
s’écrit péniblement
Un
électron qui donne vie,
A
ceux, cachés, qui ont fait de lui,
Un
esclave soumis,
A leurs folies.
**
Dieu est le Diable
Quand tu comprends
cela,
Tu comprends le reste.
Une tenaille qui te
broie,
Choisi ta pince
C’est toujours le
même outil
Et toujours toi qui
rince.
Dieu est un système
qui nous exploite.
Le reste n’est que
détail.
Nous n’existons pas
vraiment en tant que tel. Nous ne sommes pas vraiment,Pas vraiment ce que l’on voit, ce que l’on croit, ce que l’on boit. Même quand on a froid, c’est pas ce que l’on croit.
**
Si tu finis par te réveiller
et comprendre ce que tu es…
**
LoGiCiel
L’eau git Ciel.
L’O qui git dans le Ciel.
L’Haut.
L’élevé.
L.
Elevé qui git dans le Ciel
Inconscient? Endormi?
Se fout de nous. Ca ne fait pas
un pli.
Elevé qui vit dans le Ciel.
Elevé qui est le Ciel. Qui est Tout et parcelle, Univers Dieu, Univers Ciel, L’élevé du ciel Est le Logiciel Logiciel Univers. Qui fait tourner le logiciel Un autre dieu? Un autre ciel? Un processeur, de l’énergie, Un monde des données, de l’information Un système pour l’exploitation. Contenus?
Et au dessus? D’autres O du ciel, De l’autre ciel Un deuxième ciel O Riginaux? Qui fait les histoires Le O du ciel? Le 2e ciel? Ou d’autres, plus haut, Nos originaux? Qui fait les leurres, les passions? Les manques, les déraisons? Les plaisirs et les dépressions?
Qui fait les vies qui nous empoisonnent? Qui suscite le désir et ses milles facettes? Si tu finis par te réveiller, l’électron, Et par comprendre ce que tu es vraiment, Disparaitras tu du champ? Si tu finis par t’arrêter, S’arrête la Grande Illusion, S’arrête l’Univers, S’arrête Dieu. C’est toi qui fait tourner tout cela: Le logiciel Le deuxième ciel Les leurres et passions Petit électron.
**
Je suis seul. Je suis
le roi.
Un roi coi. Un roi qui
a froid.Le roi d’un royaume vide. Sans sujets, sans richesses, sans armée. Qui veut vivre sans rêver? Qui peut vivre sans rêver? Sans avoir à les renouveler? Ces fenêtres sur Ailleurs, d’autres ailleurs, d’autres prisons.
Un roi las qui continue à marcher. Un roi que la ville nourrit d’espoir. A bientôt, peut être. Mais je dois encore marcher. Marcher pour respirer.
Marcher pour exister.
Marcher pour manger.
Je ne suis pour l’instant qu’un roi nu. Que l’air humide fait frissonner. Un roi déchu, Que l’écho des beaux jours fait pleurer.
**
Un
gabian, une dame de nuit, une patrouille, le Silence.
Quelquefois
l’ordre est bouleversé
Par
un rat qui couine, avant de se réfugier,
Dans
la moindre anfractuosité.
La
dame de nuit,
Sous
un lampadaire, luit;
Propose
le peu qu’elle a,
A
d’autres pauvres, pauvres du sexe.Passée une certaine heure, plus aucun complexe. Pendant que ricane le gabian, Sur les toitures. Que rentrent les derniers ruffians, Dans leur masure.
Pendant que la patrouille patrouille Fout aux énergumènes, la trouille, Quelquefois en capture.
Je poursuis ma rupture.
**
Une ville sur laquelle pleure la nuit
comme on pleure un mort
Qui renaîtra dès lors
Vagissant dès potron minet
Pour l’aube, montrer son nez.
Une autre ville, pareille et différente,
Plus claire, plus insolente.
Potron minet
J'entre au pays de la colère.
J'entre véritablement dans la Ville, dans la Vie.
Il est vendredi. D'autres souffrent aussi.
**
La Nuit se précipite vers le Matin. C'est Potron minet. Le ciel décide de se changer. Potron minet. Ni réveillé, ni couché. Froid Vagissement d'un jour encore sans teint.
**
Quelqu'un peut il m'expliquer? Je ne sais pas additionner les infinis, Assis entre deux galaxies, Deux lumières, deux lampadaires, Lampadaires d'univers.
Quel âge a le Dieu Pi? A quelle heure s'est il assoupi? Laissant le film se dérouler.
Quelqu'un peut il me raconter?
MATIN
Tout s'accélère. La Minute est Seconde et le Monde toujours aussi immonde. Les rats s'enhardissent et déclarent leur flamme, leur plaisir d'être les rois du macadam. La Nuit se travestit en petit matin. Petite putain qui reprend sa vertu et son autre facette, son rôle de jour. Sainte nitouche.
**
J'ai vu l'aube arriver à petits pas,
Métallique comme un coutelas.
J'ai vu l'aube arriver hypocritement
S'habiller de clair, doucement.
Des lumières pâles tentent de
réveiller ce qui est assoupi.
Quelques oiseaux pépient
Et disent bonjour au premier matin,
Celui des insomniaques, des solitaires,
Des affamés, des sans repères.
**
Encore un matin,
Et ses premiers tapins,
Mauvais acteurs,
Mauvaise pièce
Qui se répète
En boucle.
Des bouches à peine réveillées, Prêtes à consommer, A médire, A parjurer, A faire semblant, A jouer leur partition. Paraitre et se repaitre Suivre sa droite du réel Sacré beau bordel! Premiers humains, première faune Un tram? Ouais!
Il est cinq heures.
Ca sent la sueur.
Fatigués avant même d'avoir commencés.
Premier matin, Premiers tapins.
**
Seigneur Vent
Sept fois puissant
Parfois Colère,
Parfois Tonnerre,
Donne le ton du jour,
Souffle du vivant
Ni excessif, ni insignifiant,
Fixe le tempo, dirige le mouvement,
Des nuages turbulents,
Divertissements sur morceau de ciel,
Prépare l'arrivée du Soleil.
**
Quand nombreux attendent que le courant les fasse passer, De l'autre côté. Mais quel côté?
Quand certains créent leur dieu.
Un dieu aux veines parcourues d'argent.
Au corps éparpillé aux quatre vents.
Un être possessif et furieux.
Quand une poignée fait des films Dont nous ne sommes qu'acteurs inconscients.
Quand les chantres de la morale Sont ceux qui distillent le mal, Hypocrites serpents sortis de la pénombre Qui étendent un peu plus l'Ombre.
Que reste-il à espérer, Lorsque l'on est arrivé au bout du chemin?
Quand tout est en ballotage?
Quand on a prit goût au voyage?
Doit on attendre le prochain matin Ou poursuivre son naufrage?
**
Deuxième matin,
D'autres laborieux,
A qui mieux mieux.
Une faune de matinée,
Hétéroclite et mal lunée,
Timides humains maladroits, çà et là.
Tout se remet en marche.
Petites tâches colorés qui
gesticulent,
L'esprit aphone,
L'oreille au téléphone.
C'est la valse des gens chiffonnés.
1,2,3
On avance au jugé.
4,5,6
Les yeux sont fusils,
Surtout ne pas se regarder.
Un tramway lent,
Suit son sillon,
Son "va et vient".
"Faire et défaire"
L'histoire de notre vie.
Il porte
ceux qui portent,
D'autres poids,
D'autres passions mortes.
Il porte son flot d'électrons.
**
J'ai une bouche à nourrir,
Un esprit à pourrir,
Sinon je vais mourir
Faute de devenir.Je consomme. Le reste? Plus rien ne me tracasse.
Tout passe. Tout lasse. Je gagne ma place. Vie de cycles. Des cyclistes?
Matinée
Ca se pavane.
Ca crâne.
Ca crâne.
Du matin au midi.
**
En étant le paysage et chacun de ces éléments. Le matin a une odeur, une saveur, une langueur.
Il est vif et léger, malgré la densité,des milliers de vibrations à peine réveillées. Les électrons sont en tension, et dans les cieux, naissent des destins, des passions. Ailleurs tout ceci n'est qu'instructions, d'une ville processeur.
**
Quotidien
Je trempe mes jours
Dans le fleuve du Temps,
Qui les teinte à son tour,
De durées, d'évènements,
De petites joies, d'égarements,
Que le fleuve de l'Oubli,
Dans lequel, je tremperais
Et tromperais mon esprit,
Pourra ensuite éparpiller.
**
La Routine, La Routine.
Celle qui dévore l'entrain Et l'abime, et l'abime, Et en fait du train train.
La Routine qui abuse, Tuant à petits feux. La Routine qui ruse, Tuant à qui mieux mieux Et nous use les yeux. Jusqu'à quand? Jusqu'à vieux. Et maintenant? On meurt!
Midi
On redécouvre la vie.
Midi. Mi Vie.
Midi. Mi Vie.
Pleure et rit.
On décide et on le dit.
On regrette et tant pis.
On a franchi le guet.
La descente se fait.
Apogée et périgée.
On regrette et tant pis.
On a franchi le guet.
La descente se fait.
Apogée et périgée.
**
Faut que je finisse ma marche. Changement de sens mais même direction. Aller de l'avant, prendre de l'avance sur l'avance. Deux et deux font ce que l'on veut, ce que l'on peut. Qui ne peut le plus, résiste dans le moins. Qui ne peut le plus, ne peut le mieux! Aller vers le Centre. Mais tout est centre. Tout est nombril. Consommer pour exister. Consommer et ne plus même se rappeler, Ce qu'on a été, Ce qu'on a voulu, Ce que l'on a laissé. La course à la Mère. La course à l'Amer. La course à l'Amour. La course à la Mort. Midi. Nuages. Métalliques. Gris Atmosphère mélancolique. J'aime. Je suis triste. Je suis en vie.
**
Autour de moi, tout est Poésie
du Réel.
Poésie qui se chante, qui est
belle.
Autour de moi, je peux mettre
des mots.
Autour de moi, tout est déco,
Avec du vide autour,
Pareil au bruit du jour.
**
Je suis autre.
Je suis les autres.
Je suis épautre.
Je suis le blé,
Qu'on a oublié de semer
Ou qu'on ne veut récolter.
Pas encore comblé, apaisé.
Prêt à m'en aller.
Je veux être la foule et ne
plus exister,
autrement que par la
collectivité, l'Unité.
Je veux être celui,
Qui en panne de mots, crie
Crie sa névrose, crie, crie.A votre bon coeur, m'ssieu! A votre esprit! Je veux être de ces damnés Qui se hâtent même pour respirer.
**
Nombres premiers
Premiers appelés
Particules d'alphabet.
Drôle d'alphabet.
Indivisibles pour mieux régner?
Impossible avec eux
Impossible sans eux
Nombres heureux.
Nombres premiers, nombres
seconds
Et après? Tout est abscon.
Ils font les cons,
Dansent partout,
Sur un rythme inconnu,
Inconnu pour nous.
**
Le Présent est une fuite permanente, tel un horizon. Quand tu crois le saisir, il est déjà passé. A peine envisagé, qu'il a décampé.
Le Présent est un éternel fugitif. Un fuyard muet poursuivi par le Futur, grimé lui aussi, en instant présent, qui se fait passer pour l'actualité, la proximité, à peine né. Le Présent est un malentendu.
**
A midi, le Bruit est roi.
C'est brouhaha, partout à la fois.
Brouhaha de la foule,
Une mélodie qu'on ne perçoit pas,
Pareil à la houle.
Ils se font souffler.
Ils s'en vont manger.
**
"Va et vient" inverse à
celui du matin.
Je zigzague ma faim. Je ne peux
rebrousser chemin. La musique monocorde des klaxons de l'automne.
L'air sent parfois le repas chaud. Lorsque le mouvement s'inverse à
nouveau. Les veines de la ville s'irriguent.
**
Je ralentis. M'arrête.
Me ressaisis et m'apprête.
Je n'existe qu'à moitié. Je fais corps avec mon environnement. Je suis dans l'environnement. Je suis l'environnement.
Je n'existe qu'à moitié. Je fais corps avec mon environnement. Je suis dans l'environnement. Je suis l'environnement.
Je vais me semer et semer ce mal en
moi.
Est ce vraiment un mal de refuser ce vide de nos jours, que les bruits et rituels du quotidien essaient de remplir.
Est ce vraiment un mal de refuser ce vide de nos jours, que les bruits et rituels du quotidien essaient de remplir.
**
Je suis au Centre. Ce centre plus près
d'un bord, jamais le même. Au centre de la ville.
Comme un Cueilleur de jour:
Tête baissée. poids de la
honte?La honte, cela fait longtemps que je l'ignore. J'ai franchi les bornes. l'Illimité est ma limite. Equilibre, Au centre de tout, chaque rayon, chaque déraison, part de moi, A l'Infini, Dans toutes les directions.
**
Des femmes
Qui très vite lassent
Croassent et gigotent
Sur le bitume.
Mauvais parfum qu'on hume.
Sillage de paroles aussi vide que l'air.
Une basse cour.
Dindes, poules, vaches et chèvres.
Caquetage et mondanités,
Caquetages de volailles et semblant de
pensée.
Formes rondes.
Paroles pointues.
**
Les "morts", tu les
reconnais
A leur manière de se faufiler,
Dans la foule,
Leur manière de raser les murs,
Même lorsqu'il n'y a personne.
Se faufiler, c'est pas se
défiler.
APRES MIDI
Du
midi jusqu'à mi après midi.
L'Après-midi n'a pas de nom véritable,
tant elle est impersonnelle.
L'Après midi n'a pas de nom. Elle
n'est qu'une position.Une position de position.
Elle vient après MIDI. Le Mi DI. La
moitié du jour.
Le Midi est la moitié de jour
atteinte. L'après midi est l'autre moitié du parcours. L'après
moitié du jour. Celle durant laquelle tout raccourcit. Les ombres,
la Lumière, l'énergie des humains.
Difficile
de la distinguer d'une autre. Elles s'étirent toutes pareilles, se
trainent au début, se diluent par la suite dans l'air, comme du café
soluble dans l'eau pour devenir crépuscule, un café au noir teint.
L'Après moitié du jour, entre chien rassasié et
loup apprêté.
**
Grisaille
Des nuages,
Ciel gris,
La nature ralentie,
Mélancolie,
Poésie,
Autre manière de voir la vie,
D'avoir envie.
Puis la pluie,
Vient laver,
Vient faire briller,
Vient embellir,
Donner de l'attrait,
A cette magie,
Sans cesse renouvelée.
Jours gris,
Lumière ailleurs,
Lumière dans le coeur,
Envie d'espérer,
D'espérer quoi?
Juste espérer
Le frémissement,
Avant de le colorer,
D'une intention, d'un souhait.
**
L'Après midi est un jour
comme un autre. Peut être un peu plus long. Les corps sont là et
las. Les esprits assoupis. Je poursuis mon processus. Je suis zombie.
Entre deux états. Sur la piste et à côté.
**
L'Esprit m'entraine.Le pas est lent.
Le pas est lourd. Au fond de moi, L'esprit gourd Se carapace. M'emmène. Me traine. Le Midi, Par la lumière,vieilli, Est devenu après midi Aux odeurs de couverts froids. La ville est ralentie encore une fois. On est encore à l'aube de l'après midi.
**
Juste quand le sens
change encore et que les armures dérisoires d'humains sans espoir
engorgent les ronds points et les boulevards qui y prennent leur
source.
Sens contraire. Courant
alternatif d'électrons ignorants de leur vraie nature.
Les façades
s'éclairent différemment. Les façades s'éclairent au Présent.Le Soleil vient de changer de camp. Jeu d'ombres sur décombres. L'Aube de l'après midi est une aube comme les autres. Un peu plus molle, décomposée lentement pour se reformer un peu plus tard en crépuscule.
**
Jouer avec les mots
Les chiffres
Additionner les mots
Faire phraser les chiffres
Est ce le même numéro?
Combien tout cela vaut?
Un vingt sur vingt ou un Sifr?
**
Je ne veux pas de son chant bourgeois, De son chant d'indécence, venant de ventres repus, d'esprits assoupis, Pendant que d'autres, à côté, sont à l'agonie. Moitié de jour, Inégalités. Au jour plein, Combien de suicidés? Un chant arrogant, hypocrite De l'autre moitié de jour." "Tu t'attendais à quoi?" "Je ne sais pas. A autre chose. N'importe quoi. A l'Extraordinaire qui sourit, Au Merveilleux qui guérit, Ce trop court moment où tu te prends pour Dieu. J'ai quoi? La Ville nue et sèche. La Ville pauvre et revêche. La Ville? Quelle Ville? Elles sont toutes à l'identique. Des triangles, des croix, des carrés, des ronds. Modèle unique. Colorées d'anonymes. Des villes synonymes. Mon mal demeure et me "dé-ronge" Tuer par normalisation. Tuer par civilisation.
Tuer la différence. Ce qui dérange par sa présence ou son absence."
**
Sortie de classe
Poli homme, Polynôme
Soit poli, soit bonhomme.
Fais ton choix,
Ton choix d'axiome.
Fais ton choix,
Sous peine d'être fantôme.
Les enfants pépient et quittent les
branches.
**
Des femmes, l'amour, de l'argent, des cycles, des objectifs, des engagements tout ce qui peut les empêcher de se réveiller Se réveiller. Penser. Tout détruire et mourir en paix. Esclaves d'un désir aux mille facettes un désir de totalité un désir d'ego Un désir nigaud.
Celui d'un autre? qui à travers nous s'expérimente. De chair et de sang? Vraiment?
La ville processeur. Voilà l'Avenir.
On y nait. On y vit. On porte l'énergie, un temps puis un dernier soupir. Les gens? Ils ont les notes mais sont incapables de fredonner la mélodie qui chantent leur esclavage volontaire. A quoi bon, parler des gens, qui vont et viennent. ces faunes bariolées,de même composition, dont les sillages sont parallèles aux miens. Je suis un neutrino qui essaie d'interagir le moins possible avec le reste de cet enfer. Tout est énergie. Tout est question d'énergie et de ce que l'on en fait.
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La ferme aux animauxLe peuple du survêtement, Bonnet sur la tête, bonnet à pompons, Produits plus qu'individus, Produits de grande consommation. Baskets Addidas. Tous la même face. Braillent de fausses révolution, braillent la consommation. Braillent leur frustration, De n'être que ce qu'ils sont. Consommer pour exister, Dévorer pour exister. Dindes, vaches, truies, canards, coq et renard.
Tout lien avec autrui, Est fortuit. Caquetage incessant remplir du vide avec du vide. La Ville et ses animaux. La Ferme et ses habitants. Fausse diversité. Ceux qui travaillent et ceux qui passent le temps.
Ceux qui les visitent, ceux qui trainent seulement. Ceux qui sont là mais pas vraiment. Les curieux, les bavards,
Ceux qui sont là par hasard. Le Hasard n'existe pas? Alors Ils ne sont plus là.
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Feuille après feuille,
Le Temps se dépose,
Donne de l'épaisseur,
A ce qui n'est que leurre.
Le cahier du vivant,
Un cahier de temps,
Qui s'épaissit à chaque cycle.
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On navigue entre Néant et Totalité
Rebroussant chemin à la moindre
contrariété.
On navigue sur une mer sans fond, la
Réalité
Qui n'existe que par convention,
Faute de pouvoir réellement nous
libérer,
Nous libérer du Temps qui passe,
Nous libérer de l'Espace,
Nous libérer de notre corps
Et dépasser la Mort.
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Ponctuation
Quand un infini arrive à sa
fin,
Un autre reprend la main.Et c'est ainsi. Et c'est ainsi. A l'infini. Boucle ou droite?
Pourquoi pas les deux? Tout est dans le Tout. Tout le temps et partout. ** Un infini qui a une fin Un infini qui a une fin. Ca n'a l'air de rien. Ca ne mange pas de pain. Ca ne sert à rien. Autant qu'un fini sans confins, Sans rien au bout ou alors si peu, Qu'on ne le distingue plus avec les yeux. Un infini qui a un début, Un jour sans hier, Tout propre tout fier, Est comme un Eternel ayant vécu, Et; qui aurait ensuite disparu, Nous laissant là comme des cons. A attendre cois. A attendre quoi? L'absence de Temps, Est ce du néant? Une parodie du Firmament, Ou juste un concept étrangement, Etrangement contemporain, Ecrit sur des tablettes d'airain, A la naissance du Temps. Un illimité sans Eternité N'a plus aucune infinité, N'a plus aucune légitimité. Les trois, ensemble, Nous semblent, C'est un comble, Une normalité, Pour nous autres, Gens de la brièveté. ** Au bout de la Ville, Au bout du chemin, La journée approche de sa fin. Parti de rien, Bout de rien. Bout de Tout.
Fini le chemin? Déjà, le soir chute à nouveau Sur les façades derrière moi Les façades à peine décolorées Par l'après midi et la soirée, entremêlées. Briser le cercle De la journée, de la vie Briser le cycle Avant que n'en naisse un autre Sur ses décombres. Un cycle, et puis un autre, Et un autre, formant un cycle plus grand, Lui même autre maillon, d'un autre encore plus grand.
Une chaine? Une chaine de Vie Qui nous a asservi, Et a posé ses maillons, Sur nos frêles consciences; A posé ses fers. Seule la Mort libère?
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Mon mal, c'est la répétition
vendue en cycles.
Un sursaut de calme qui
lentement s'agite.
Mon mal, c'est eux, c'est vous
contre moi,
Vous inhumains, pire,
inintéressants.Vos hésitations, Vos mauvaises compositions.
Mon mal c'est la ville.
Cette ile finalement déserte.
Un enfer tissé par des mais imbéciles.
L'agitation du vide.
La solitude non voulue mais souhaitée.
Repu et affamé. Mon mal est la lumière grise du temps, Qui lyophilise et effrite les souvenirs. Ce Tout qui avance. Ce Rien qui passe. L'impatience d'un enfant, Devant son destin qui se prélasse.
Fin d'Après-Midi/Début de soirée
Il est temps que l'après
midi cesse
Que la Lumière baisse,
pour que grandissent les
appétits.
Que la Morale s'affaisse,
Pour laisser place à une
nouvelle nuit.
Le reste de jour fait alors
son lit
Dans un creux d'obscurité,
S'endort sans rêver,
Jusqu'à la prochaine aube,
Jusqu'au
prochain changement de robe
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Des longs, des courts
des bavards, des
connards.Drôle de basse cour! Des rondes, des ronds Qui en font Sur les quais des stations D'un tramway cahotant. Des difformes, Des multiformes, Des protéïformes. Des humains, Des humains, Hier, Aujourd'hui Peut être Demain. Des gens, Des pions, Une foule d'après midi Excitée, aguerrie Aux mille ruses de la ville, de la vie, Fatiguée, bigarrée Sentant fort, parlant fort.
La foule a toujours tort.
La foule est décor.
Décor mobile Dans décor immobile. Un corps, Sans cesse reformé, Par ses unités, Dans ce monde des effets, Un monde de locataires Un monde d'iniquité, Un monde de colère, Loin de celui des causes, Là où tout se joue, là où tout se propose, Là où tout s'impose S'impose à nous Au bout du bout En bas Las La foule Qui croit Qui croit vivre Alors qu'elle vibre Et Croit Uniquement.
La foule, Un corps, Sans cesse reformé Par ses unités.
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Je vais être obligé encore une fois
de me créer Dieu, les anges et les
démons
pour pouvoir me plaindre décemment
des boucs émissaires
des interlocuteurs muets
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Arrivé au bout,
Chute la nuit.
Fin d'après midi.
Humide et collante,
Hurlante et flottante.
Encore un jour qui file
Sur le fil fragile de mon horizon.
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Quand s'abaissent les masques,
Quand les âmes deviennent flasques,
Et s'affaissent les consciences,
Pour laisser place à ...
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Se projeter au delà,
Hors Tout,
Hors ville,
Hors lumière, hors lumières
Dans ce néant plein de potentiel,
Cet espace entre deux mondes,
Discontinuité entre les villes.
Nulle part.
Comme la pièce d'échecs entre deux
cases.
N'existant pas.
Discontinuité entre deux moments.
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Je suis fractal. Je suis
Total.Je suis Tout et Partie. Je me défais de mon âme.
Et me fonds au dehors Me fonds dans la mort, Dans la véritable lumière, Celle du Néant, Avec au creux de l'esprit, Encore vacillant, Une idée de liberté Difficile à exprimer. Briser le cercle, Briser le cycle, Sortir du sillon, S'affranchir complétement
Quitter la pièce, quitter la piste Retrouver l'Eternité.
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La Droite du Réel
Croise la route de l'Irréel.
Le Père Pendiculaire
N'en a pas l'air.
C'est ça not' univers?
Beaucoup de vide interstellaire,
Quelques bouts de lumières
De çi, de là, dans une nuit
Qui pleure, qui crie,
Que seuls entendent
Ceux qui souffrent d'insomnie.
Quand ce réel devient l'enfer.
Que faut il dire, que faut il faire?
Comment abandonner not' univers?
Comment se révolter contre not' Père?
Père Pi et dame Phi
Injustes envers leur propre famille.
Laissant les plus turbulents,
Les cruels, les violents,
Sans foi ni loi
Nous imposer leurs volontés
Nous laissent aux abois,
Se déchirer, se détester,
Sur cette droite du réel
Entre Terre et Ciel.
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Ils ont mille masques.Ils ont tous les masques.
Quand ils n'y sont pas. Ils font croire qu'ils sont là. Ils ont mille masques.
Il a tous les masques.
Il joue avec lui même.
Nous ne sommes que ses parties. Il fait croire qu'il en est.
Et le pire, c'est que c'est vrai.
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Je vais arrêter de courir avec les
jours
Essayer de me faufiler
Au delà de ce voile opaque
Cette trame qui enserre tout.
Je suis fait pour l'extraordinaire.
Ce collier d'instants qui scintillent,
Qui scintillent à la lumière
D'un éternel Aujourd'hui.
Fin
Je quitte le Cercle.
Je quitte la ville.
Je soulève le couvercle.
Mais mon mal est
servile.Mon mal me suit. Chaine de vie! "A bientôt... Peut être..."
L'important pour moi n'est pas de vendre des livres mais qu'ils soient lus par le plus grand nombre. Si, en plus, j'ai un retour critique sur ce qu'il contienne, c'est parfait.
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