Il y avait des nuits
Où je ne me sentais plus
vraiment exister.
J'étais dans les pas d'un
autre.
J'étais parfois l'Autre.
L'Autre rôle qui
m'habitait,
Au delà du fil de ma
fragile raison.
Je comptais les étoiles
sur la toile pourpre.
Je comptais sous le voile.
Je comptais les voitures.
Je comptais les gabians
Aux agûets sur les
toitures,
Observant, méfiants.
J'oubliais ce qui comptait
vraiment.
Je déambulais,
A pas irréguliers,
La tête étrangement
dérangée
par mille et un regrêts.
J'étais l'Autre et les
autres
n'existaient plus,
n'existaient pas.
Ma pauvrêté au bras,
accompagnait mon échappée.
Ma pauvrêté était
différente.
C'était une solitude de
naissance.
Une solitude
d'insouciance.
Qu'arrosait constamment, une colère inexpliquée.
Qu'arrosait constamment, une colère inexpliquée.
Pareille à une fleur
fânée, sur un sol aride,
Qui prenait le vent de
face, impavide.
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