lundi 29 décembre 2014

Il y avait des nuits

Il y avait des nuits
Où je ne me sentais plus vraiment exister.
J'étais dans les pas d'un autre.
J'étais parfois l'Autre.
L'Autre rôle qui m'habitait,
Au delà du fil de ma fragile raison.

Je comptais les étoiles sur la toile pourpre.
Je comptais sous le voile.
Je comptais les voitures.
Je comptais les gabians
Aux agûets sur les toitures,
Observant, méfiants.

J'oubliais ce qui comptait vraiment.
Je déambulais,
A pas irréguliers,
La tête étrangement dérangée
par mille et un regrêts.

J'étais l'Autre et les autres
n'existaient plus, n'existaient pas.
Ma pauvrêté au bras,
accompagnait mon échappée.

Ma pauvrêté était différente.
C'était une solitude de naissance.
Une solitude d'insouciance.
Qu'arrosait constamment, une colère inexpliquée.
Pareille à une fleur fânée, sur un sol aride,
Qui prenait le vent de face, impavide.

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